Une trentaine de pratiquants ont participé au lancement du projet FAIRES, à Paris, le 31 janvier 2017.
01/02/2018
Le badminton, outil d’inclusion sociale des réfugiés
Le lancement officiel d’un projet régional d’intégration des réfugiés par le sport a eu lieu mercredi 31 janvier en soirée au gymnase Suzanne Berlioux, en plein cœur de la capitale. 11 réfugiés et 14 étudiants franciliens ont tapé dans le volant, sous l’œil bienveillant d’Hervé Souillard, éducateur sportif à la Ligue Île-de-France.
Favoriser l’inclusion sociale des réfugiés par le sport. C’est l’objectif du projet F.A.I.R.E.S, initié par l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), en partenariat avec la Ligue Île-de-France de badminton, l’association de solidarité France terre d’asile et Solibad – Badminton sans frontières.
Ce projet fait suite à une précédente initiative intitulée « Les volants de l’Union », élaborée de mars à juin 2017 par l’IRIS, en partenariat avec France terre d’asile, la FFBaD, le ministère en charge des Sports, l’association Solibad, la ligue Île-de-France de badminton et le BDE d’IRIS Sup’. « L’implication de la ligue aux côtés de l’IRIS s’inscrit pleinement dans notre projet global qui consiste à ouvrir le club sur la ville et ainsi permettre de répondre aux enjeux de société », a précisé Matthieu Souchois, président de la LIFB. « Avec FAIRES, nous agissons ainsi sur deux plans : l’éco-responsabilité d’un côté, en assurant une deuxième vie à du matériel (textile, chaussures, raquettes) collecté auprès des pratiquants, et d’autre part sur le volet de l’inclusion sociale grâce au sport. »
FAIRES s’inscrit dans le cadre d’un appel d’offre de la Commission européenne sur l’inclusion sociale des réfugiés par le sport. L’IRIS a notamment bénéficié d’un fonds de plusieurs milliers d’euros pour mener à bien l’opération.
Un an, trois objectifs
Concrètement, le projet va durer un an. Il s’articule autour de la constitution de binômes : un(e) étudiant(e) de l’IRIS Sup’ (école des relations internationales de l’IRIS, ndlr) parraine un(e) jeune réfugié(e) (18-35 ans) installé(e) en Île-de-France, et suivi(e) par l’association France terre d’asile. Jusqu’en juin prochain, ce binôme pourra pratiquer le badminton à un rythme hebdomadaire au sein d’une vingtaine de clubs franciliens affiliés à la Fédération française de badminton, qui ont répondu présents à la sollicitation de la Ligue Île-de-France.
Second objectif du projet : l’organisation d’un colloque en septembre 2018, au cours de la semaine européenne du sport, à l’IRIS. « Lors de cet évènement, nous présenterons les premiers résultats de l’action et surtout, nous débattrons avec d’autres porteurs de projets pour échanger sur l’efficacité de ce type d’initiatives », explique Carole Gomez, chercheuse à l’IRIS et coordinatrice du projet FAIRES. L’IRIS vise également la publication en décembre 2018 d’un guide technique présentant les bonnes pratiques en matière d’inclusion sociale des réfugiés.
Un modèle reproductible
Le badminton a été choisi comme outil pédagogique pour cette initiative car il présente l’avantage d’être une activité mixte, non-violente, aux règles simples et au matériel accessible. Mais « même si nous avons fait le choix du badminton pour ce projet, il faut garder en tête que la structure est parfaitement reproductible pour tous les sports, individuels comme collectifs », précise Carole Gomez, dans une interview donnée à La Lettre du cadre, en novembre 2017.
L’enjeu du projet reste donc de montrer que cette initiative peut initier la mise en place de bonnes pratiques ailleurs sur le territoire. « L’idée, c’est que FAIRES se décline à la fois dans d’autres régions, et qu’il s’étende à d’autres disciplines sportives », précisent de concert Benoît Lehuédé et Thomas Soyez, respectivement chef de projet et service civique à la Ligue Île-de-France de badminton. Et Carole Gomez de conclure : « Le sport bénéficie de cet avantage d’effacer l’étiquette de ceux qui le pratiquent. Sur un terrain de sport, l’origine, la situation sociale, la religion d’un joueur n’a pas d’importance. »
Ce projet fait suite à une précédente initiative intitulée « Les volants de l’Union », élaborée de mars à juin 2017 par l’IRIS, en partenariat avec France terre d’asile, la FFBaD, le ministère en charge des Sports, l’association Solibad, la ligue Île-de-France de badminton et le BDE d’IRIS Sup’. « L’implication de la ligue aux côtés de l’IRIS s’inscrit pleinement dans notre projet global qui consiste à ouvrir le club sur la ville et ainsi permettre de répondre aux enjeux de société », a précisé Matthieu Souchois, président de la LIFB. « Avec FAIRES, nous agissons ainsi sur deux plans : l’éco-responsabilité d’un côté, en assurant une deuxième vie à du matériel (textile, chaussures, raquettes) collecté auprès des pratiquants, et d’autre part sur le volet de l’inclusion sociale grâce au sport. »
FAIRES s’inscrit dans le cadre d’un appel d’offre de la Commission européenne sur l’inclusion sociale des réfugiés par le sport. L’IRIS a notamment bénéficié d’un fonds de plusieurs milliers d’euros pour mener à bien l’opération.
Un an, trois objectifs
Concrètement, le projet va durer un an. Il s’articule autour de la constitution de binômes : un(e) étudiant(e) de l’IRIS Sup’ (école des relations internationales de l’IRIS, ndlr) parraine un(e) jeune réfugié(e) (18-35 ans) installé(e) en Île-de-France, et suivi(e) par l’association France terre d’asile. Jusqu’en juin prochain, ce binôme pourra pratiquer le badminton à un rythme hebdomadaire au sein d’une vingtaine de clubs franciliens affiliés à la Fédération française de badminton, qui ont répondu présents à la sollicitation de la Ligue Île-de-France.
Second objectif du projet : l’organisation d’un colloque en septembre 2018, au cours de la semaine européenne du sport, à l’IRIS. « Lors de cet évènement, nous présenterons les premiers résultats de l’action et surtout, nous débattrons avec d’autres porteurs de projets pour échanger sur l’efficacité de ce type d’initiatives », explique Carole Gomez, chercheuse à l’IRIS et coordinatrice du projet FAIRES. L’IRIS vise également la publication en décembre 2018 d’un guide technique présentant les bonnes pratiques en matière d’inclusion sociale des réfugiés.
Un modèle reproductible
Le badminton a été choisi comme outil pédagogique pour cette initiative car il présente l’avantage d’être une activité mixte, non-violente, aux règles simples et au matériel accessible. Mais « même si nous avons fait le choix du badminton pour ce projet, il faut garder en tête que la structure est parfaitement reproductible pour tous les sports, individuels comme collectifs », précise Carole Gomez, dans une interview donnée à La Lettre du cadre, en novembre 2017.
L’enjeu du projet reste donc de montrer que cette initiative peut initier la mise en place de bonnes pratiques ailleurs sur le territoire. « L’idée, c’est que FAIRES se décline à la fois dans d’autres régions, et qu’il s’étende à d’autres disciplines sportives », précisent de concert Benoît Lehuédé et Thomas Soyez, respectivement chef de projet et service civique à la Ligue Île-de-France de badminton. Et Carole Gomez de conclure : « Le sport bénéficie de cet avantage d’effacer l’étiquette de ceux qui le pratiquent. Sur un terrain de sport, l’origine, la situation sociale, la religion d’un joueur n’a pas d’importance. »