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Réau en milieu pénitencier

Quand le badminton s’invite derrière les barreaux de la prison de Réau
Benjamin Slanka, licencié au Sénart Badminton, propose depuis le mois de septembre de faire découvrir son sport aux détenus de la prison de Réau. Un moyen de populariser ce sport auprès d’un public qui ne le connaît pas forcément.

03/03/2014 à 13:08 par Julien Van Caeyseele - la république 77



 
 

 

À la prison de Réau, le badminton permet aux détenus de s’évader grâce au sport. Depuis le mois de septembre, le club du Sénart Badminton a mis en place un créneau pour développer cette discipline au sein du centre pénitentiaire du sud-francilien. Benjamin Slanka, 22 ans, licencié au club sénartais depuis cinq ans, se déplace tous les jeudis à la prison pour partager sa passion avec les détenus.

 

Si l’idée d’une intervention en milieu carcérale est venue de Christian Martin, le président du Sénart badminton, elle s’inscrit dans le cursus de Benjamin Slanka, qui passe un diplôme d’État jeunesse éducation populaire et sportive (Dejeps).

Intervention en milieu carcéral

Une convention a ainsi été passée avec le Comité départemental olympique et sportif (CDOS) pour permettre l’intervention. « L’objectif du Sénart badminton est d’accroître le rayonnement du club au niveau départemental, détaille Benjamin Slanka, cela passe par des actions auprès des jeunes, des adultes qui débutent et cette intervention en milieu carcéral. « Et d’ajouter : »J’ai déjà travaillé avec des publics difficiles du coup cela me semblait naturel. “

Les séances se composent d’un échauffement, d’une partie physique, de badminton bien sûr et aussi de renforcement musculaire et d’étirements. «Le badminton est un sport qui est facile à mettre en place en prison, simple d’accès et dans lequel on a vite des sensations. Les détenus peuvent se défouler rapidement et ça change du football, de la boxe ou du basket» , estime le jeune homme.

Un aspect positif, tant pour les détenus qui peuvent ainsi sortir de leur routine mais également un bagage supplémentaire pour le jeune homme dans le cadre de sa formation. « Cela m’apporte une crédibilité. Au début j’y suis allé par curiosité, je voulais faire découvrir un sport que j’aime à un public qui ne le connaît pas forcément », poursuit-il.

Projet de réinsertion

Depuis la mise en place du dispositif, l’expérience est concluante et Sénart Badminton a plusieurs projets pour le poursuivre. D’abord au niveau de l’accompagnement des détenus. Certains, qui bénéficient de permission devraient ainsi être invités à assister à une rencontre de l’équipe première de Sénart Badminton qui évolue en Nationale 1. Mais pas seulement.

Benjamin Slanka voit également dans le badminton une voie de réinsertion. « À la sortie des détenus, pourquoi ne pas mettre en place une convention pour qu’ils disposent d’une licence gratuite dans le club de badminton de leur commune ? Cela leur permettrait de continuer de pratiquer ce sport. »


Le Comité 91 à la Maison d'arrêt pour Femmes 

 

 





Depuis septembre 2010, le Comité propose
des séances d’animation de badminton à la maison d’arrêt des femmes de Fleury-Mérogis.
Ces séances animées le mercredi matin par Lise Deneuville, ont été reprises par Maureen Bekaert depuis septembre 2014.
Une convention est signée entre le Comité Départemental de Badminton, le Ministère de la justice ainsi que le CROSIF (Comité Régional Olympique et Sportif d’Ile de France).
Au-delà de l’activité physique et du bien-être, le sport en milieu carcéral permet de mieux se connaitre, de mieux gérer l’enfermement mais aussi de briser la solitude, tisser des liens sociaux pour mieux se préparer à la sortie.
L’activité Badminton s’inscrit ainsi dans la politique sportive de l’établissement pénitentiaire de Fleury-Mérogis et le service pénitentiaire d’insertion et de probation de l’Essonne (SPIP91).
Les détenues souhaitant participer aux séances de badminton, s’inscrivent en amont auprès du personnel de la prison. L’effectif du groupe tourne entre 2 et 8 femmes par séance.
Pour la majorité, elles ont déjà eu une première approche du badminton en milieu scolaire ou à la plage.
Depuis le début de l’intervention, nous avons pu voir naître une passion chez certaines d’entre elles. Certaines nous disent même vouloir se licencier dans un club dès leur sortie de prison.

 


A RETENIR

Seulement deux en Ile-de-France Outre Benjamin Slanka à la prison de Réau, un autre centre pénitentiaire francilien bénéficie de cours de badminton. Lise Deneuville, licenciée à Nozay Badminton (91), propose un créneau pour les femmes au centre pénitentiaire de Fleury-Mérogis. Ils sont les deux seuls à proposer du badminton en milieu carcéral en Ile-de-France. Pour agrandir son champ d’action, la Fédération française de badminton souhaite renforcer le dispositif. Une formation DIPP (diplôme initiateur public pénitentiaire) sera ainsi proposée à Fleury-Mérogis dans quelques mois.
 

 

BaD et Ethique en Gironde

Lutte contre les incivilités, charte éthique et cellule prévention/accompagnement des clubs

Même si le badminton girondin n'est pas à ce jour un sport particulièrement exposé aux incivilités, violences et discriminations - que ce soit au sein des clubs ou pendant les manifestations sportives - il appartient au COGIBAD de mener une politique de prévention dans ce domaine pour lutter efficacement contre ces fléaux.

LA CHARTE DES VALEURS, COMPORTEMENTS ET SAVOIRS :

Pour réaffirmer les valeurs du mouvement sportif, le CDOS de la Gironde et l'Etat ont signé en juin 2010 la "charte de l'Ethique et de la déontologie du sport en Gironde". En Octobre 2010, les 50 comités sportifs - dont le COGIBAD - cosignaient à leur tour cette charte et s'engageaient à sensibiliser leurs clubs à ces thématiques particulières.

Aussi, il nous semble indispensable d'impliquer l'ensemble des clubs de badminton girondins à la continuité de ce mouvement à travers la rédaction d'une nouvelle charte : "la Charte des comportements, valeurs et savoirs", dont le contenu est téléchargable ci-après. Nous invitons tous les clubs de Gironde à se mobiliser autour de ce projet en signant ce document et en le renvoyant au COGIBAD. A ce jour, 27 clubs sont signataires de cette charte.

Vous retrouvez l'article complet :
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